Después de vivir en París, es imposible vivir en ninguna parte, incluido París (John Ashbery)

Perec y Harry Mathews, París, 1974

Perec y Harry Mathews, París, 1974

Harry Mathews à Paris / le dimanche, 6 novembre, 2016

Cher Enrique, J’étais bien content de te rencontrer à la réunion de l’Oulipo ; déçu aussi de ne pas avoir pu mieux communiquer avec toi — j’avais du mal à te comprendre et je ne voulais pas être obligé à te demander sans arrêt à répéter ce que tu venais de me dire. On va certainement pouvoir se rattraper dans une occasion plus tranquille. Tu m’a fait cadeau de ton Paris ne finit jamais, dont je te remercie ; mais ce mot est insuffisant, car le livre m’a à la fois bouleversé et enchanté. La surprise et le plaisir m’ont accompagné main dans la main pendant sa lecture : être novateur même vis-à-vis des autres novateurs, c’est du panache suprême. J’ai guetté tes maitres et modèles sans succès (à part un reflet momentané et sans doute illusoire du Blanchot de l’Arrêt de mort ; il ne s’est pas renouvelé). Ce livre est le premier de toi que j’ai lu ; il est loin d’être le dernier. (Je dois pourtant te signaler une faute, et pas des moindres. Ce que John Ashbery a dit de Paris est ceci : “Après avoir vécu à Paris, il est impossible de vivre nulle part, y compris Paris”. “Nulle part” plutôt que ”ailleurs”. (Je me suis donné la peine de vérifier la chose au téléphone avec John lui-même.) C’est non seulement différent, c’est mieux !) Bien à toi,

Harry

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