Portrait du baron d’Handrax », de Bernard Quiriny : le baron à reculo

 

cc1Avec l’enchanteur Quiriny, faisons la connaissance d’Archibald d’Handrax, aristocrate fantasque, et de son œuvre, qui ne l’est pas moins.

Par Monique Petillon (collaboratrice du Monde des livres 

Savoureuse et désopilante lecture que celle du nouveau roman de Bernard Quiriny, Portrait du baron d’Handrax. Le nouvelliste et romancier innove avec une forme de narration éclatée, multipliant des évocations absurdes, souvent plaisantes, parfois macabres – car l’auteur de Contes carnivores (Seuil, 2008) ne refuse pas l’humour noir. Et comme dans une toile du peintre Arcimboldo (1526-1593), l’ensemble des détails compose l’insolite portrait d’un personnage, Archibald d’Handrax, un fameux baron perché.

Venu voir dans le musée local d’une bourgade de l’Allier les œuvres d’un peintre mineur, Henri Mouquin d’Handrax, le narrateur, Bernard, fait la connaissance de son petit-neveu Archibald (un prénom qu’il partage avec le capitaine Haddock). Débonnaire et bon vivant, celui-ci accueille à bras ouverts le narrateur dans le vaste manoir où il abrite ses deux familles, son épouse Hortense et leurs quatre enfants, la cuisinière Coralie et leurs trois petits. Physiquement, avec son embonpoint et sa barbe, il ressemble à un brave ogre.

Parce que Bernard Quiriny, professeur de droit public à l’université de Dijon, est né en 1978 en Belgique, on a souvent rattaché ses œuvres au surréalisme belge. Mais le fantastique dont il se réclame est celui de Marcel Aymé – il a doté Le Passe-muraille (1941) d’une fin inédite dans L’Angoisse de la première phrase, préfacé par Enrique Vila-Matas (…)

 

 

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